À l’origine
Amitié-en-Humanité s'est créée à la suite des événements du Charli-Hebdo, le 7 janvier 2015.
En effet, bien qu'une partie, pourtant importante de la communauté musulmane dénonçait de telles
pratiques du côté occidental, l’opinion n’y croyait pas.
Certains
chrétiens
-
(
par
chrétiens,
il
faut
entendre
des
personnes
de
mentalité
occidentale
comprenant
aussi
des
non-croyants
)
-
de
la
région
s’interrogent
sur
le
fait
que
:
«
Pourquoi
devrait-on
croire
plus
ces
musulmans
qui
disent
vouloir
rejeter
ces
actions
de
terroristes
que
celles
des
terroristes
qui
sont
eux-
mêmes musulmans. ».
Il
fallait
donc
entrer
en
contact
avec
ces
musulmans
qui
se
proclament
non-violents
et
qui
recherchent
aussi la tolérance et le dialogue.
C'est
ce
qu'a
cherché
à
faire
les
fondateurs
de
notre
mouvement.
Ensemble,
nous
avons
donc
créé
"Amitié-en-Humanité"
Si
aujourd'hui,
la
compréhension
et
l'amitié
sont
acquises
entre
nos
deux
communautés,
il
manque
toutefois encore l'intégration.
L’intégration
c’est
quoi
?
C’est
vrai
qu’en
tout
premier
lieu,
et
pour
beaucoup
de
gens,
l'intégration
se
fait
dans
le
travail,
dans
le
"
se
subvenir
à
soi-même
"
!
Mais
c'est
aussi
là
que
se
cache
le
piège
de
l'intégration dans ce : "
à soi-même
". L'intégration, c'est plus que ça !
Prenons
un
exemple.
Une
famille
valaisanne,
plutôt
catholique
ou
une
famille
vaudoise,
plutôt
réformée
vient
s'établir
en
Ajoie,
par
exemple.
Après
quelques
semaines
déjà,
ces
nouveaux
arrivants
participent
à
la
vie
locale.
À
l'épicerie
ou
à
la
boulangerie,
on
se
parle,
on
se
cause,
on
"quètche",
quoi.
Comme
on
dit ici.
Avec les émigrés, on est poli sans plus et c'est ça qu'il faut arriver à changer.
C'est ce que nous cherchons à faire : nous intégrer les uns les autres avec nos différences.
Il
y
a
sans
doute
parmi
ces
réfugiés
quelques
personnes
qui
savent
jouer
d'un
instrument.
Pourquoi
n'entreraient-ils pas ou n'entreraient-elles pas dans la chorale, la fanfare ou l'orchestre d'accordéon ?
Un
autre
est
sûrement
un
bon
footballeur
et
l'équipe
de
2
ème
ligue
locale
l'accueillerait
surement
bien
volontiers.
Une
femme
sait,
peut-être,
faire
des
tapis
ou
coudre
de
magnifiques
draperies.
Elle
pourrait
montrer
son savoir-faire au gens d'ici.
Heureusement
l'école
avec
ses
réunions
de
parents
est
un
bon
exemple.
Il
faudrait
arriver
à
créer
cette
dynamique de la connaissance de l'un et de l'autre.
Ça, ça serait un début d'intégration. Il faut donc trouver le moyen d'y parvenir.